La
promenade du Cours, au-dessus du rempart du Marais (entre l’actuelle Chambre
de Commerce et la rue Claude Groulard) est un lieu privilégié pour les petits
marchands forains. Le citoyen Pedralio croyait pouvoir y vendre ses tabatières
sans problème. Un commerce sans doute très répandu à Dieppe, siège de la Manufacture
des Tabacs et ville célèbre pour ses ivoires. Mais l’Agent National Diel veille
et traque toute attitude contre-révolutionnaire. Vendre des tabatières gravées
à l’effigie de Dumouriez, de Pétion ou d’Henry IV, voilà qui tombe sous le coup
de la loi sur les suspects ! Avant l’arrivée de la Garde, le citoyen Pédralio
préfère briser ses tabatières suspectes et s’en tire avec une remontrance sur
sa cocarde mal placée.
Les
tabatières suspectes