

L'auteur
connaît d'ailleurs parfaitement bien le milieu des artistes et artisans ivoiriers.
Il y consacre de nombreuses pages, jugeant le travail des uns et des autres
en véritable critique d'art. Il fournit même la liste des maîtres ivoiriers
qu'il a connus dans Dieppe avec leur adresse, la liste des tourneurs, celle
des boutonniers, des brossiers, des faiseurs de Christ, soit plus de 192 noms
d'artistes et artisans ! Une mine documentaire pour qui voudrait travailler
sur les ivoiriers dieppois. Le manuscrit est interrompu page 418 à la date du
24 mai 1854. Peut-être qu'un jour, la suite du manuscrit et les feuillets manquants
seront retrouvés chez un antiquaire ou chez un particulier? Il nous reste également
à découvrir l'identité de notre chroniqueur-artiste. C'est peut-être du côté
des dessins à la plume que viendra la réponse. Une scannérisation des dessins
permettrait un examen plus approfondi et révèlerait peut-être une signature
cachée au détour d'un entrelacs ou d'un rinceau…